Tshopo : Crise triangulaire à l’Assemblée provinciale autour des émoluments

Une vive tension couve depuis près de deux semaines à l’Assemblée provinciale de la Tshopo. A la base : une mauvaise gestion des fonds débloqués par le Gouvernement central pour a paie des émoluments et les frais de fonctionnement pour le mois de janvier 2021.

Selon des administratifs contactés par congovirtuel.org en effet, tout est parti du non-respect de la clé de répartition de ce pactole (on parle d’au moins 123 millions de FC) par le Président et le Questeur de l’Assemblée provinciale. Cette clé de répartition, qui ne date pas d’aujourd’hui, prévoit 70% pour les émoluments des députés provinciaux, 20% pour le personnel administratif et 10% pour le fonctionnement.

Cette fois-ci, cependant, le Président de l’Assemblée et le Questeur se seraient taillé la part du lion au motif que ce sont eux qui ont négocié le versement de cette partie des plus de 12 mois d’arriérés lors de leur dernier séjour à Kinshasa, entre autres dans le cadre des consultations du chef de l’Etat. Pour cela, ils auraient pris prétexte sur une rétro-commission de 40% du montant global, prétendument destinée à des contacts à Kinshasa, mais qu’ils se seraient partagée.

Non content de cela, les autres membres du bureau (le Vice-président, le Rapporteur et son adjoint) auraient décidé de se partager les 10% des frais de fonctionnement. C’est donc là que se situe la crise au sein du bureau.

Pour leur part, les administratifs ne décolèrent pas du fait que leur part de 20% s’est vue entamée suite à la ponction des 40% ci-haut évoquée. Ils sont d’autant plus fâchés qu’en temps normal, la portion qui leur est attribuée ne représente pratiquement rien. En effet, un cadre de l’administration gagne autour de 300.000 FC/mois, soit 150$ seulement.

Face à cette situation, ils lancent un appel au Gouvernement central ainsi qu’au chef de l’Etat pour attirer leur attention sur ces pratiques qui les maintiennent dans une précarité inacceptable au profit d’une poignée des Députés au niveau du bureau.

C’est donc une crise triangulaire qui oppose, d’une part, deux factions des membres du bureau et, d’autre part, les administratifs et le bureau de l’Assemblée provinciale de la Tshopo.

Affaire à suivre.

JEK

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